Me voilà enfouis dans les profondeur du Moi. Dans sa pureté, dans sa singularité. Me voilà encore une fois solitaire. détaché de toute foi. De toute faiblesse. de toute croyance ancestrale. De tout sentiment religieux. De toute appartenance sectaire.
Assassin que je suis, d'un Surmoi qui ne me correspondait pas. Qui ne me plaisait pas. Qui me racontait des mensonges. Qui me déchirait, me clouait entre la croix et cette barque qui nageait plus vite que son fleuve.
Vainqueur que je suis, de ce combat incertain. de cette guerre de 3 jours... ou de cent ans peut être.
Je peine à le savoir. Il parait que la mémoire et son souvenir faisaient parti de l'armée ennemie. Il parait que j'ai refusé de les prendre en otage, et que je me suis fait un plaisir sadique en les massacrant. Et des restes empoisonnés je me suis fait un dernier dîné, avec ma peur, ma conscience, mon humanité, mes instincts, mon coeur et les sept péchés capitaux comme invités.
Et puis c’était la dernière fois que je me suis vu, tel que j’étais, en voyant la réflexion de mon visage sur la surface du sang que je buvais.
Il parait que c’était dans le Saint Graal de tout être qui désirait l’amnésie de ses douleurs et de des pensées les plus lacrymogènes.
Il parait que ce fut ainsi le déroulement de l'Histoire...l'histoire de cette séparation. de cette merveilleuse discorde.
Je le saurais si je me rencontrerais une prochaine fois, si par malheur je prendrais le chemin du retour.
